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Les membres du GIT et moi-même vous présentent leurs meilleurs vœux de santé et bonheur pour l’année 2024.

En droit de la santé comme en droit de la santé au travail, le mécanisme de la délégation de tâches ne cesse de s’étendre au fil des évolutions de compétences et démographiques des professions de santé.

Face à une baisse des effectifs de médecins du travail et un besoin inversement proportionnel de prévention des risques professionnels, le législateur fait depuis vingt ans déjà le pari de la pluridisciplinarité dans ce qu’il faut désormais appeler les Services de Prévention et de Santé au Travail.

Apparue dans la loi dite de modernisation sociale du 17 janvier 2002 et étendue par celle du 20 juillet 2011 relative à l’organisation de la médecine du travail, la pluridisciplinarité a peu à peu pris place dans les textes relatifs aux services de santé au travail, dénomination choisie par le législateur en 2002 et remplacée dans la loi du 2 août 2021 pour accentuer leur fonction préventive. Parmi les moyens jugés propices à un fonctionnement dépassant les seules techniques médicales, le législateur a reconnu au médecin du travail la faculté de déléguer certaines de ses missions à d’autres professionnels de santé , tels que le médecin collaborateur, l’interne, l’infirmier, mais aussi aux membres de l’équipe pluridisciplinaire tels que l’ergonome, le psychologue du travail…

Cette délégation par protocole ne recouvre pas le même champ selon les professionnels concernés, mais reverse vers d’autres une partie du rôle du médecin du travail selon un mécanisme qui crée quelques inquiétudes.

Nous ne cessons d’alerter sur les différentes organisations de travail mises en place dans certains SPST (objectifs de productivité, Visite de reprise de salarié en surveillance individuelle renforcée…)

La formation universitaire, dont le décret a permis à la fois d’encadrer son contenu et sa durée, reste prioritaire pour répondre à la fois aux exigences et à la qualité de notre pratique et aux besoins des salariés.

Les infirmiers en santé au travail réaffirment leur souhait de ne plus être de simples exécutants, mais aspirent à donner du sens à leurs actions en respectant à la fois leur éthique et le Code de déontologie.

La réforme du métier socle infirmier est une occasion unique pour la santé au travail de démontrer son rôle capital dans le système de santé en général.

Le GIT dans ses différentes missions continuera à participer activement à tous les groupes de travail et siègera dans les différents conseils d’administrations d’autres associations afin de porter la voix des infirmiers en santé au travail.

Souhaitons tous ensemble à notre association qu’elle poursuive ses missions, avec comme objectif principal la reconnaissance des IST. (Statut, spécialité)

Je tiens à remercier l’ensemble des bénévoles et tous les adhérents pour leur engagement et leur soutien.

Restons confiants pour l’avenir, armons-nous de patience et de persévérance pour faire face à tous les défis qui nous attendent.

Nadine Rauch, présidente du GIT

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